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L’histoire du Québec Authentique

Témoins directs du peuplement de la Nouvelle-France aux XVIIe et XVIIIe siècles, les territoires de Lanaudière et de la Mauricie sont l’essence de la genèse du Québec.

L’histoire du Québec Authentique © Fabien Proulx-Tremblay

L’histoire du Québec Authentique, c’est celle des premiers peuples, des bûcherons, des coureurs des bois et de toutes les grandes aventures humaines qui ont modelé l’identité de notre coin de pays au fil des siècles. Deux régions complètes à l’histoire semblable et dont l’association coule de source.

Le berceau de l'industrialisation © Cité de l'énergie - Damien Lair

Le berceau de l'industrialisation

Ici, affleure le souvenir des pionniers de la Nouvelle-France, celui des héros de l’épopée commerciale et industrielle du pays, que l’on songe à la traite des fourrures, à la fonte du fer, au bois, au papier ou encore l’hydroélectricité.

Lanaudière-Mauricie, c’est le berceau du développement du Québec tel qu’on le connaît aujourd’hui. Celle du peuplement du fleuve Saint-Laurent, qui a été, pendant des siècles, la seule grande voie empruntée par les autochtones (nommés Amérindiens par Jacques Cartier) pour traverser la province et les nouveaux arrivants français.

L’héritage de la Nouvelle-France du XVIIe se sent et se voit dans chaque recoin. De par la forme géographique des régions qui épousent le fleuve et l’héritage des seigneuries, le Chemin du Roy, première route carrossable entre Montréal et Québec traversant Lanaudière et la Mauricie, ainsi que les emblèmes culturels comme la musique traditionnelle qui ont transcendé les époques.

Lanaudière et la Mauricie vous invite à découvrir leur histoire complète à travers leurs sites historiques témoins marquants du passé, car des pages d’histoires, elles en ont beaucoup à raconter.

Lanaudière

En 1535, lors de son deuxième voyage en Amérique, Jacques Cartier est débarqué à Lanoraie pour le début de la colonisation de Lanaudière. La région s’est tranquillement construite en suivant les cours d’eau pour en capter l’énergie afin de faire fonctionner les moulins. Par la suite, Barthélémy Joliette a bâti plusieurs villes pour maximiser l’utilisation des forêts et des chutes, toujours pour faire fonctionner les divers moulins. En 1820, il a fondé la ville qui porte aujourd’hui son nom, Joliette, devenue l’évêché, soit l’équivalent de la capitale régionale. Grâce à la construction du Chemin du Roy, qui s’est étendue de 1731 à 1737, plusieurs familles sont venues s’établir dans la région. C’est toutefois en 1960 qu’elle hérite de son nom, soit « Lanaudière », nom de l’épouse de Barthélémy Joliette.

La ceinture fléchée traditionnelle dite de l’Assomption, est devenue l’emblème de la région en 1985. Tissée à la main encore aujourd’hui, ses motifs d’éclairs et de flammes sont typiques à l’énergie et à l’ardeur des lanaudois. Elle ceinturait à l’époque la taille des hommes voyageant en canot pour faire le commerce de la fourrure et servait de monnaie d’échanges avec les autochtones. Elle est devenue si populaire qu’on l’a exporté en Europe pendant plusieurs années par la compagnie de la Baie d’Hudson. Encore aujourd’hui des artisans la produisent à la main. Ce savoir-faire est unique au Québec.

Mauricie

En 1634, Samuel de Champlain envoyait le sieur Laviolette pour établir un nouveau fort qui allait servir aussi de poste de traite des fourrures. Champlain a chargé son employé de se diriger à l’embouchure de la rivière Saint-Maurice qu’on appelait à cette époque les Trois-Rivières. Très rapidement, la croissance démographique dans cette seigneurie a été telle que les populations augmentaient et franchissaient la rive sud du fleuve. C’est en 1730, qu’un gisement de fer a permis l’implantation de la première industrie sidérurgique du Canada soit les Forges du Saint-Maurice qui a contribué à l’essor économique de la région pendant plus de 150 ans.

Après les hauts fourneaux des Forges, ce fut les barrages hydroélectriques érigés sur la tumultueuse rivière qui ont pris le relais, favorisant l’établissement et l’expansion de grandes entreprises de pâtes et papiers, d’aluminium et de métallurgie qui ont été au coeur de l’économie régionale de la Mauricie. C’est en 1933 que « Mauricie » a été utilisé pour la première fois afin de désigner la région. Avant cette date, elle était tout simplement nommée la Vallée du Saint-Maurice.